Hyphessobrycon flammeus

Hyphessobrycon flammeus est communément appelé le tétra de Rio pour sa provenance géographique, les eaux continentales côtières près de Rio de Janeiro (Brésil, Amérique du Sud). L'espèce est également trouvée dans le bassin de la baie de Guanabara, le bassin moyen du Rio Paraíba do Sul et le bassin du Guandu, et le drainage du rio Tietê, le bassin du rio Paraná, vers São Paulo.

Hyphessobrycon flammeus = Tétra de Rio

Description

Le tétra flamme Hyphessobrycon flammeus a une espérance de vie d'environ 4 à 5 ans, ce qui est plutôt long pour le genre. La morphologie montre un poisson avec un corps élevé et comprimé, de coloration rosé à rouge.

Son habitat est inclus dans des ruisseaux à débit lent, de petits affluents et les eaux stagnantes (ou dormantes). Son aire de distribution est limitée aux États voisins de Rio de Janeiro et de São Paulo, dans le sud-ouest du Brésil, bien que sa répartition actuelle soit quelque peu incertaine. D'ailleurs, l'espèce est parfois considérée comme disparue (éteinte) dans la nature à l'état sauvage mais le poisson est commercialement élevé en très grand nombre.

Un tétra de Rio Hyphessobrycon flammeus :

Le tetra de Rio (Hyphessobrycon flammeus) est un poisson d'eau douce aux couleurs vives, avec un comportement vif, originaire d'Amérique du Sud.

Paramètres

Comme il est commercialement élevé en masse, il est adaptable et va bien se porter dans la plupart des aquariums. On proposera une eau avec un pH entre 5,5 à 7,5, une dureté relativement faible avec un GH compris entre 1 à 8, et une température usuelle des aquariums tropicaux, entre 22 à 28 °C.

Il n'a pas l'air particulièrement à l'aise dans un aquascape très planté, cependant, il peut paraître un peu délavé au niveau des couleurs dans les configurations très spartiates.

En milieu naturel, les données aquariophiles indique que le Tétra de Rio habite les petits ruisseaux d'eau vive, claire, brun foncé ou claire, ombragée par de petites forêts. Il se rencontre aussi dans les petits ruisseaux à l'eau claire et au fond sableux. Il préfère les habitats avec végétation et ruisseaux où l'eau coule lentement, vivant à des profondeurs non supérieures à 50 cm et à une température de l'eau de 22 à 28 °C.

Le tétra de Rio affiche une préférence pour les petits affluents peu profonds (pas plus de 50 cm de profondeur) et à débit lent, où prolifère une végétation aquatique ou autrement submergée, bien qu'elle ait également été collectée dans les zones marginales du canal principal supérieur du rio Tietê. Ses habitats ont tendance à contenir des eaux claires, transparentes à brunâtres et des substrats sableux.

Comportement

Paisible, le tétra de Rio doit être maintenu en groupe mais peut côtoyer de nombreuses autres espèces (autres tétras, scalaires, discus, Corydoras, ramirezi, Cichlidés nains...). Offrez-lui un espace de nage entouré d'une riche végétation en plantes aquatiques.

Il forme des bancs de poissons relativement nombreux avec une interaction agonistique entre mâles alphas. Essayez d'acheter un groupe mixte d'au moins 8 à 10 spécimens, car cette espèce forme des hiérarchies de dominance temporaires au sein desquelles les mâles rivalisent pour attirer l'attention des femelles, et affiche donc un comportement plus intéressant et une meilleure coloration lorsqu'elle est maintenue en nombre.

Le choix du décor n'est pas particulièrement critique, même s'il tend à présenter une meilleure coloration lorsqu'il est entretenu dans un environnement bien meublé avec des plantes vivantes et un substrat sombre.

Un arrangement d'apparence naturelle peut consister en un substrat meuble et sablonneux avec des racines et des branches de bois placées de manière à former de nombreux endroits ombragés.

Cette espèce semble se développer mieux sous un éclairage relativement faible, et la végétation flottante est également appréciée.

Comme de nombreux poissons qui habitent naturellement des environnements vierges, il ne tolère pas l'accumulation de polluants organiques et nécessite une eau impeccable, ce qui signifie que les changements d'eau hebdomadaires doivent être considérés comme routiniers et qu'il ne doit jamais être introduit dans un aquarium biologiquement immature.

Alimentation

Le tétra de Rio est omnivore et apprécie les proies vivantes tels que les vers de vase, vers Grindal ou des mouches de vinaigre, des tubifex, des daphnies, des larves d'insectes, etc. Il accepte aussi les nourritures proposées dans le commerce tant qu'elles sont adaptées à sa taille.

Dans les aquariums, il peut survivre avec un régime d'aliments séchés, mais comme la plupart des poissons, il réussit mieux lorsqu'on lui propose un menu varié qui, dans ce cas, doit également contenir des larves de chironomes vivantes et congelées (vers de sang), des larves de moustiques, des daphnies, moina, etc.

Reproduction

Le tétra de Rio est à maintenir en groupe mais sa reproduction en aquarium reste délicate et affaire de spécialistes. La femelle dépose environ 200 à 330 ovocytes sur des roches, des plantes ou des débris submergés; après cela, le mâle libère le sperme pour la fécondation. Les oeufs éclosent en 2–3 jours environ.

Les mâles adultes ont tendance à être moins corsés, légèrement plus petits et plus intensément colorés que les femelles. Les mâles possèdent également des crochets osseux dans les nageoires anale et pelvienne qui sont absents chez les femelles, et la partie distale de la nageoire anale est légèrement droite chez les mâles, falciforme vers l'avant chez les femelles.

Lorsqu'ils sont en bon état, les adultes frayent souvent et dans un aquarium mature, il est possible qu'un petit nombre d'alevins commencent à apparaître sans intervention, mais si vous souhaitez maximiser le rendement, une approche plus contrôlée est nécessaire.

Taxonomie

Suggestions

Hyphessobrycon amandae (Tétra-amande)

Hyphessobrycon megalopterus (Tétra fantôme noir)

Hyphessobrycon eques (Tétra joyau, Serpae)

Hyphessobrycon herbertaxelrodi (Néon noir, black tétra)

Hyphessobrycon sweglesi (Tétra fantôme rouge)

Hyphessobrycon pulchripinnis (Tétra citron)

Compléments

L'épithète spécifique flammeus est issu du latin, signifiant "couleur flamme", en référence à la couleur majoritairement rougeâtre de cette espèce.

À Rio de Janeiro, on ne le connaît que dans les systèmes côtiers, notamment les rivières se jetant dans la baie de Guanabara, le rio moyen Paraíba do Sul et le rio Guandu. À São Paulo, il existe des mentions du haut rio Tietê, un affluent du système du haut rio Paraná, avec des populations concentrées dans les zones métropolitaines à l'est et à l'ouest de la ville de São Paulo, entre les municipalités de Suzano et Salesópolis, et autour d'Itapecerica da Serra, respectivement..

Les sources du Tietê et du Paraíba do Sul sont situées à proximité l'une de l'autre dans l'État de São Paulo, et elles pourraient avoir été autrefois reliées au drainage des montagnes de la Serra do Mar. Bien qu'ils partagent un certain nombre d'espèces de poissons indigènes, H. flammeus n'est pas présent dans le haut Paraíba do Sul, ce qui signifie qu'il existe un écart de plusieurs centaines de kilomètres entre les populations de Rio de Janeiro et de São Paulo.

Carvalho (2014) émettent l'hypothèse que l'espèce a en fait été introduite autour de la ville de São Paulo par des aquariophiles ou des éleveurs commerciaux puisqu'elle n'a pas été observée dans la zone avant 1977, la ville est un centre de commerce d'ornements et il semble que ce soit le cas. limité aux habitats partiellement dégradés de la zone métropolitaine, étant absent des zones naturelles vierges voisines. Une analyse moléculaire est nécessaire pour résoudre cette confusion.

Ses rivières natales traversent l'une des régions les plus densément peuplées et industrialisées du Brésil et ont beaucoup souffert de la construction de barrages, du captage d'eau, de la pollution, des espèces introduites (dont plus de 40 poissons d'eau douce exotiques dans le seul rio Paraíba do Sul) et d'autres formes de dégradation anthropique.

H. flammeus est désormais rare, voire éteint, dans une grande partie de son aire de répartition naturelle présumée, et dans l'État de Rio de Janeiro, il ne reste au mieux qu'une poignée de populations très fragmentées, le signalement confirmé le plus récent datant de 1992. En conséquence, il est inscrite sur la liste brésilienne des espèces de poissons menacées depuis 2004.