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(A la découverte de la Forêt Avril, L'Anse des Cascades et Bananaland, Etre ou ne pas Etre... Palmier, La Fête de Fin d'Année 2010 de Palmeraie-Union aux Makes)    

 

 

À la Découverte de la Forêt AVRIL

 

Par Jean-Marc BURGLIN

 

 

Le beau temps bien installé en cette fin d'hiver austral, le 17 octobre 2010, aura été des plus favorables pour les 32 participants venus à la découverte de la forêt privée des trois sœurs AVRIL qui avaient organisé pour la circonstance une exceptionnelle journée !

 

Dès notre arrivée en pleine nature, à 1616 mètres d’altitude, non loin du sentier botanique de la Forêt Notre Dame de la Paix, un petit déjeuner nous attend sous un vénérable Tamarin des Hauts (Acacia heterophylla) au milieu des pâturages, bien au frais dans les hauts du Tampon. Un soleil généreux nous accompagne vers un point de vue sur le Piton des Neiges resplendissant tandis que Françoise AVRIL nous présente en introduction la végétation du bord de la Route Départementale 36, dont le petit bois de rempart toxique pour le bétail Agarista buxifolia, le petit tamarin des hauts Sophora denudata et des mahots Dombeya reclinata dans les prairies envahies par les ajoncs d’Europe Ulex europaeus.

 

Par la suite, l’accès à la forêt nous sera grandement facilité par le balisage avec fil conducteur tout le long du petit sentier ouvert et entretenu en plein cœur des 189 hectares de la propriété. Nous observons aussitôt ce qui distingue fanjan femelle, Cyathea glauca à feuilles divisées trois fois, de fanjan mâle, Cyathea borbonica qui est une autre espèceà frondes divisées deux fois seulement. Un énorme tan rouge Weinmannia tinctoria dont la circonférence mesurée par Philippe GÉRARD atteint 3,30 mètres à une hauteur de 1,80 mètres du sol, est entouré par de tout aussi gigantesques tamarins des hauts. La sécheresse en cours est visible, notamment sur les plantes épiphytes aux feuilles repliées, et l’incendie de forêt du Maïdo, difficile à maîtriser en ce moment même, fait craindre d’éventuels dégâts irréversibles de ce type à Françoise AVRIL...

 

Dès le départ Françoise nous propose des fiches extraites de « Flore pratique des forêts de montagne de l’île de la Réunion » de Pailler, Humeau et Figier afin de les utiliser sur site, après confirmation de détermination par nos spécialistes locaux Lauricourt GROSSET et Christian MARTIN. La plupart des fiches pourront ainsi être associées à la plante recherchée durant ce parcours forestier devenu sentier botanique, dans une ambiance magique, comme en d’autres milieux vierges non exploités tels la forêt de Bébour-Bélouve...

 

Au bout du sentier de plus en plus étroit dans la végétation forestière nous pouvons même contempler des touffes de magnifiques calumets Nastus borbonicus, l'unique espèce de bambou endémique de la Réunion, à côté d'un autre endémique remarquable, le pimpin des hauts Pandanus montanus. À notre retour, le vénérable tamarin des hauts, noyé dans le brouillard habituel de mi-journée, constituera un abri féerique pour un pique-nique digne de tous ceux de Palmeraie-Union. Agrémenté de divers plats créoles et desserts dont ceux préparés par nos trois Gentilles Organisatrices, et animé par quelques airs de musique locale avec l’harmonica de Monique, le festin se terminera en entonnant quelques chansons réunionnaises éternelles.

 

Encore tous nos remerciements à Françoise, Danielle et Jacqueline ainsi qu’à nos guides Lauricourt et Christian pour cette si belle journée !

 

 

Tamarin des hauts Acacia heterophylla endémique de la Réunion

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Fleurs-jaunes Hypericum lanceolatum subsp. lanceolatum, espèce indigène de la Réunion et des Comores

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Fanjan femelle Cyathea glauca, feuilles divisées 3 fois

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Belle architecture que cette arche boisée naturelle

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Tan rouge Weinmannia tinctoria mesurant 3,30m de circonférence

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Vieux tamarin des hauts Acacia heterophylla, espèce endémique de la Réunion

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Hétérophyllie, jeunes feuilles de tamarin des hauts de forme différente des feuilles de l'arbre adulte

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Fougère ficelle épiphyte Vittaria isoetifolia, indigène Réunion

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Sores sous une fronde de fougère Dryopteris bernieri

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Bambou calumet Nastus borbonicus endémique de la Réunion

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Pimpin des hauts, Pandanus montanus, endémique de la Réunion

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Change écorce Aphloia theiformis

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Orchidée terrestre endémique Cynorkis variegata

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Orchidée faham Jumellea fragans dont on utilise les feuilles pour le rhum arrangé "faham"

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Orchidée Jumellea triquetra

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Losto café Gaertnera vaginata

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Bois de fer bâtard Sideroxylon borbonicum

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Belles fleurs du bringellier marron Solanum mauritianum, peste végétale envahissante 

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Pique-nique sous le tamarin dans le brouillard

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L’Anse des Cascades et Bananaland

 

Par Jean-Marc BURGLIN

 

 

L'Anse des Cascades, site enchanteur bien connu de l'île de la Réunion, constitue le point de ralliement idéal pour le groupe de Palmeraie-Union ce samedi 19 juin 2010, avant d’aller visiter Bananaland. Les deux endroits ont déjà été à l’article dans Latania, le premier avec un récit de Thierry HUBERT dans le n° 8 de décembre 2002 (pages 5 et 6), et le second avec un texte de Nicole LUDWIG dans le n° 4 de décembre 2000 (pages 9 à 11).

 

Une nouvelle fois, l'Anse des Cascades fascine chacun d’entre nous, d'abord pour ses cascades chutant des falaises de roche volcanique pour alimenter un petit cours d'eau douce à deux pas de la mer et des pêcheurs, ensuite et surtout pour sa palmeraie. Même plantée plus ou moins en alignements par l'Office National des Forêts, celle-ci n'en est pas moins devenue avec les années un endroit unique sur l'île, bénéficiant d’un climat et d’un environnement favorables.

 

Les palmistes rouges Acanthophoenix rubra attirent les regards de tous les visiteurs, étonnants avec leurs énormes "pieds d'éléphants" qui semblent surélever la base des stipes dont la hauteur atteint près de 25 mètres. L’espèce est prédominante sur le site et la coloration rouge-orangée recouvrant en partie les stipes, ajoutée à celle rouge sang des racines adventives s’échappant des pieds d'éléphants, confère aux majestueux palmiers une incontestable beauté naturelle.

 

La distinction avec les palmistes blancs Dictyosperma album dont les pieds ne sont pas renflés et dont les hampes florales, au port plus horizontal, ne sont pas garnies d’épines, n'est pas toujours des plus évidentes. Les jeunes plants issus de nombreuses germinations au pied des palmiers présentent des lisérés rouges sur les feuilles du palmiste blanc alors que les feuilles naissantes sont entièrement vertes chez le palmiste rouge.

 

Un immense palmier colonne Roystonea oleracera qui a poussé tout seul comme ses fils ou frères au pied des cascades sublime la majesté du lieu dans une belle harmonie. On peut également y voir des badamiers Terminalia catappa présents en nombre depuis leur introduction, quelques cocotiers Cocos nucifera et surtout, en périphérie, de beaux vacoas Pandanus utilis supportant parfaitement les embruns de l'océan tout proche et qui participent également à magie du lieu. Dans le somptueux décor, l'heure avance sans que nous ne nous en rendions compte et déjà nous devons quitter le site pour la visite de Bananaland situé à Piton Sainte-Rose tout proche.

 

Si le nom Bananaland pourrait faire penser à un parc à thèmes, il n'en est rien car les 6 hectares du Domaine d'Aldachris sont principalement consacrés à la plantation d'une quarantaine de variétés de bananiers. Des panneaux didactiques tout au long du circuit enrichissent les connaissances des visiteurs sur la banane et notre groupe bénéficie en plus des explications d’un guide car le déjeuner sur place est prévu après la visite..

 

Jean-Yves LEDROIT nous présente avec passion son domaine et la famille des musacées inscrite dans l'ordre des zingibérales dont font partie également les strelitzias, heliconias, alpinias, arbres du voyageur et des épices comme le gingembre, le curcuma et la cardamome. À l'origine, les bananes contenant des graines comme certaines variétés décoratives de nos jardins, n'étaient pas comestibles, même pour les animaux. Une légende indonésienne raconte que l'homme aurait goûté à ses premières bananes en observant les oiseaux consommer des variétés sans graines après une longue évolution de ce végétal...

 

Grandes, petites, carrées, courbes, de couleurs variées, à cuire ou en dessert, les bananes constituent une famille riche de plus de 1000 variétés. L'espèce Musa ingens en Papouasie est même la plus grande «herbe» du monde avec son pseudo-tronc de 15 mètres de hauteur ! Dès le 5èmesiècle après Jésus-Christ le bananier est introduit depuis l'Asie vers l'Afrique, puis aux îles Canaries au 15èmesiècle avant d'arriver en Amérique, première zone de culture de nos jours.

 

La culture du bananier souvent intensive dans les grandes plantations reste très naturelle à Bananaland, sans apport de quantité d'engrais chimiques ni traitements de choc avant et après récolte. De plus, la plupart des variétés cultivées ont une croissance lente et produisent des régimes moins volumineux qu'en culture industrielle, tout cela au bénéfice du respect de l'environnement et du goût !

 

Nous pouvons le vérifier durant notre visite et dans la belle case créole jaune à l'entrée du domaine d'Aldachris où près d'une dizaine de variétés de bananes sont offertes à la dégustation : banane blanche, Mysore, carrée, mignonne, rouge, lady finger, etc... La production est vendue à des bazardiers, sur place, ou transformée en confitures, bananes séchées, chips de bananes et gâteaux.

 

Sur le terrain notre guide nous présente d'autres variétés comme Grosmichel et William peu productives, Popoulu, Wala,... tout en détaillant certaines particularités spécifiques. Lorsque la base des feuilles est rose il s'agit de bananes légumes, et si elle est verte, de bananes légumes ou dessert. Le pseudo-tronc de la variété Mysore est tacheté de noir au contraire de la "petite blanche" souvent plantée dans les cours des cases, alors qu'autrefois on trouvait plutôt la mignonne mais celle-ci est fragile, de croissance lente et ses rejets poussent mal après la récolte.

 

Près d'une échappée vers l'océan nous observons quelques palmiers dont un très grand latanier-latte à échasses des Seychelles Verschaffeltia splendida âgé d'une dizaine d'années seulement, un palmiste poison Hyophorbe indica endémique de la Réunion en fructification et, côte à côte, le palmier bouteille Hyophorbe verschaffeltii de Rodrigues et le palmier bonbonne Hyophorbe lagenicaulis de Maurice.

 

Notre guide passionné poursuit ses explications sur la culture du bananier, une plante qui ne cesse de pousser jusqu'à la coupe du régime. Dans les grandes plantations on met des ficelles de couleur différente chaque semaine lors de la "jetée", naissance de l'inflorescence avec la partie mâle "baba figue" à son extrémité qui pointe vers le bas par la suite. Des soins réguliers sont indispensables pour une qualité optimale, en dégageant les feuilles sèches autour du pseudo-tronc et du régime, en supprimant les pistils au bout des fruits (épistillage), en coupant le bourgeon mâle, etc...

 

En cas de conduite à un porteur, un seul rejet est choisi lors de l'œilletonnage parmi la dizaine émis, alors que pour la conduite par touffe on conserve 3 à 4 porteurs. Le régime pourra être récolté par coupe manuelle 12 semaines après sa naissance lorsque les bananes sont encore vertes. Comme le pied mère meurt après la récolte, il est coupé pour favoriser les rejets qui produiront ensuite au bout de 6 à 9 mois. On ensache souvent le régime pour le protéger des insectes et des oiseaux autant que pour accélérer la récolte.

 

Le régime de bananes récolté est suspendu à la penderie pour en couper les mains (dépattage) qui seront après lavage séparées en bouquets de 3 à 9 doigts mûris par addition d'éthylène et d'azote en production industrielle avant d'être commercialisés. Un régime comporte 12 mains de 22 doigts chacune pour un poids variant entre 40 et 70 kilogrammes.

 

 

À la lutte chimique on préfère ici la lutte biologique par phéromones pour attirer les insectes mâles qui vont ensuite se noyer, méthode très efficace contre les attaques du charançon noir (Cosmopolites sordidus) venu du Costa Rica et dont les larves provoquent la mort du pied en y creusant des galeries. Les champignons sur les feuilles sont absents de la zone et les attaques de vers nématodes sur les racines peu importantes. Il y a néanmoins un autre risque plus difficile à prévenir : les cyclones. Ces météores font en effet des ravages dans les plantations de bananes alors qu’ils sont bien mieux supportés par la canne à sucre, raison pour laquelle celle-ci est si largement cultivée à la Réunion.

 

Toutes les parties du bananier sont utilisées par l'homme : les feuilles vertes en parapluies et assiettes naturelles, les feuilles sèches en couvertures de toits et en artisanat ainsi qu'en couverture de sol pour conserver l'humidité et le fertiliser comme à Bananaland. Les pseudo-troncs non ligneux contenant 90% d'eau servent de nourriture pour les porcs et les oies ou bien pour construire des barrages, voire élaborer une sorte de papier. Les fibres de Musa textilis permettent même la fabrication de liens, et avec des bananes on élabore en Afrique une sorte de bière symbole d'hospitalité.

 

Mais la banane constitue surtout une source de nourriture importante pour une grande partie de l'humanité, la consommation variant de 2 à 250 kilogrammes par habitant et par an, plus de 9 kg en France. Sa valeur nutritive la fait dire aussi nourrissante que la viande, très digeste bien mûre, favorable à la croissance et à l'équilibre nerveux, contenant des vitamines A, B et C. Elle aurait de plus des propriétés bénéfiques en cas d'ulcère digestif, goutte et arthrite (d'après le Docteur Jean VALNET « Traitement des maladies par légumes, fruits et céréales » Maloine Éditeur et « Nutritive value Booklet » par Mauritius Vegetable Planters' Association)

 

À l’heure du déjeuner, nous pourrons apprécier les qualités gustatives de notre musacée au cours d'un repas au cœur de la végétation verdoyante du parc et sur fond de ciel bleu pur : chips de bananes "maison" avec le punch apéritif puis choix de savoureux caris baba figue morue, boucané ou poulet avec riz, grain, rougail et vin. Une façon toute locale de consommer la partie terminale du régime dite en créole "baba figue" soit littéralement "bébé banane", un plat rarement proposé en restauration tant sa préparation est longue. Un gâteau banane clôture ce repas gastronomique dont nous garderons un aussi bon souvenir que la visite de Bananaland et de l'Anse des Cascades !

 

Comme toujours nous ne voyons pas le temps passer tant les échanges sont conviviaux et agréables. Il faut penser à rentrer chez soi car l'île de la Réunion n'est pas si petite que d'aucuns le prétendent et Piton Sainte-Rose est bien loin de Saint-Pierre. Le co-voiturage permet un retour reposant, excepté pour les chauffeurs qu'il convient de remercier très chaleureusement, tout autant que notre guide et la cuisinière émérite de Bananaland!

 

 

Contacts pour Bananaland : Jean-Yves LEDROIT ledroit.jy@wanadoo.fr Tél. 0692 67 69 31


 

(voir autre sortie Anse des Cascades et Bananaland page 16)


 

 

Anse des Cascades, cale d'accostage pour les pêcheurs en barque

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Anse des Cascades, les cascades

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Forêt de palmistes rouges Acanthophoenix rubra et blancs Dictyosperma album au premier plan à droite, Anse des Cascades

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Base en pied d'éléphant d'un palmiste rouge Acanthophoenix rubra

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Base en pied d'éléphant et hampe florale épineuse du palmiste rouge

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Racines rouges sur le pied d'un palmiste rouge Acanthophoenix rubra

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Détail de pied de palmiste rouge Acanthophoenix rubra 

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Graines et jeunes plants aux feuilles vertes sans liséré du palmiste rouge Acanthophoenix rubra

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Jeunes palmistes blancs Dictyosperma album, feuilles à lisérés rouges

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Entrée de Bananaland, Domaine d'Aldachris à Sainte-Rose

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Vente d'une quarantaine de variétés de bananes à Bananaland

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Panneaux explicatifs dont celui présentant les 1000 variétés de Bananiers

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Jean-Yves LEDROIT le propriétaire nous guidera pendant la visite

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Régime de bananes en formation

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Banane légume à base des feuilles roses

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Abeille sur Musa velutina, petit bananier très décoratif

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Latanier-latte à échasses des Seychelles Verschaffeltia splendida 

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Rose de porcelaine rouge Nicolaia elatior

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Chips de bananes maison avec le punch apéritif

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Cari Baba figue au repas de midi

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Dessert : gâteau banane de la variété Gabou

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 Être ou ne pas Être... Palmier ?

 

Par Jean-Marc BURGLIN

 

 

L'article de François SCHMITT paru dans Latania n° 23, page 39, m'est revenu à l'esprit lors d'un passage chez un ami botaniste en métropole Monsieur Raymond LERDUNG, qui m'a présenté un « Palmier hawaïen » récemment acquis. Mais pour lui, aucun doute, ce n'est pas un palmier, bien que la forme générale puisse faire un peu illusion pour le grand public. Sur Internet on le nomme effectivement « Palmier hawaïen » en nom commun français, traduction de l'anglais « Hawaïian palm, Vulcan palm ». Seule l'encyclopédie Wikipédia précise qu'il n'est pas un palmier malgré sa forme et son nom, mais une espèce de plante herbacée, en latin Brighamia insignis. Sa famille bien distincte des palmiers (Campanulacée ou Lobeliacée) est toujours bien signalée, et jamais on y trouve mention de la famille des Arécacées à laquelle appartiennent les vrais palmiers.

 

La multiplication intensive dans les pépinières néerlandaises aurait été davantage efficace pour la survie de l'espèce chez les particuliers que dans son milieu originel. Il n'en subsisterait en effet que 20 spécimens sur l'île hawaïenne de Kauai, malgré le versement d'une participation lors de la vente de chaque plant... La ressemblance avec un palmier est peut-être discutable ; le site Jardin Brico.com précise que ce nom commercial a été « donné de manière assez maladroite », l'appellation locale étant « chou sur tige ».

 

Cette dénomination étant populaire, il n'y aurait pas davantage « erreur » lorsqu'on qualifie les Pachypodium lamerei et P. geayi malgaches de « Palmiers de Madagascar ». Leur forme générale un peu semblable tout de même, avec les feuilles également groupées à la cime, explique là aussi leur dénomination commune qui n'a toutefois rien de scientifique puisque ces derniers sont quant à eux de la famille des Apocynaceae... Pour nous palmophiles, cela constitue une preuve supplémentaire sans doute de la place de nos chers palmiers dans l'imaginaire humain.


 Brighamia insignis, le "Palmier Hawaïen"

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Pachypodium lamerei, un des "palmiers de Madagascar"

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      La Fête de fin d’année de Palmeraie-Union

 

Par Jean-Marc BURGLIN

 

La traditionnelle fête de fin d'année 2010 s'est déroulée en deux parties : d'abord samedi 4 décembre après-midi au Parc des Palmiers où un petit groupe d'une quinzaine de personnes a pu constater la bonne reprise et la croissance des palmiers plantés par les adhérents de Palmeraie-Union, pour certains il y a deux ans presque jour pour jour. Les membres présents ont pu comparer les sujets plantés aux palmiers de la même espèce qu'ils avaient reçus en même temps pour leur propre jardin. Tous les palmiers du Parc ont bien poussé et malgré l'actuel épisode de sécheresse visible sur certaines palmes jaunies, il est certain que dès les premières pluies les nouvelles palmes seront bien vertes! Quelques fructifications de palmiers, de Phoenix roebelenii ou de sujets plus grands, tel un Burretiokentia vieillardiine manquent pas d'attirer nos regards.

 

Nous avons pu constater ensuite avec étonnement le bon avancement de la deuxième tranche du parc située juste en contrebas de la première. Le futur parking est bientôt fonctionnel, tout comme les sentiers aménagés à travers le terrain, parfois bordés de murets de pierre du plus bel effet. Le grand palmier Livistona decora récemment déplacé de la pépinière au milieu de la rotonde se porte bien, et un peu partout, des palmiers de nombreuses espèces ont été replantés, certains de grande taille comme les Washingtonia robusta installés début juillet 2010 en alignements. Des espèces résistant à la sécheresse ont trouvé un milieu favorable sur une zone où la roche volcanique affleure, un milieu dont l’aspect naturel plaît vraiment à tous. Tandis que Thierry et Olivier discutent de la suite des travaux d'aménagement de cette tranche, le groupe poursuit la visite, accompagné par le gardien du site, avide de connaissances sur les palmiers et qui indique que le Parc accueille régulièrement de jeunes mariés pour de belles séances photos, entre les palmes, sur fond de montagne ou d'océan...

 

Le lendemain, dimanche 5 décembre, le grand jour de fête de fin d'année était organisé aux Makes par Aïdée et Muriel. Un rendez-vous matinal autour de thés, café, jus de fruits et viennoiseries sur le parking de Bras Patate précède une balade pour la fenêtre des Makes avec montée au Piton Cabris pour les plus « énergiques », les « pole-pole » se contentant de la vue sur le cirque de Cilaos.

 

Les promeneurs sont accompagnés par quelques tec-tec, oiseaux-lunettes verts, un papangue, et le parcours permet de voir des arbres Dombeya sp., de beaux lichens Usnea sp., des fraises de l'eau, des fleurs jaunes et autres change écorces, troènes, goyaviers, fougères arborescentes ou fuchsias. Mais le plus remarquable est sans conteste la merveilleuse vue sur l'ensemble du cirque de Cilaos dont nous profitons un long moment tout en discutant sous un agréable soleil en altitude. Cilaos, les îlets, le Piton des Neiges, le col du Taïbit, l'éboulis de Fleur Jaune et les rochers des Trois Salazes offrent un splendide panorama dans un ciel bleu pur et sans nuages, jamais garanti en ces lieux; que la Réunion est belle !

 

Pour midi la trentaine de marcheurs retrouve Aïdée et six musiciens de l'orchestre de cuivres Bann Jouar, dont elle fait partie, à la table d'hôte « chez Denise » (8 rue Montplaisir au village des Makes). L'apéritif avec punch maison et jus de fruits, beignets, samoussas, nems, crudités, jambon et fromage est pris en musique avec des airs traditionnels de la Réunion. Il est suivi d'un repas créole typique cuit au feu de bois par Denise et sa famille : carry poulet de la case, carry espadon, gâteau patates et café, un repas excellent et très copieux.

 

L'après-midi le groupe Bann Jouar anime un bal la poussière sur des airs d'autrefois, pour le plus grand plaisir des participants, dont certains ont les jambes encore bien légères pour danser les ségas réunionnais et même un quadrille traditionnel. Denise et sa famille assurent aussi l'animation dans la bonne humeur et les rires, après avoir servi les repas. Une journée mémorable pour laquelle il faut remercier tout particulièrement Muriel pour son bon choix de balade et de lieu de fête, et également Aïdée, autant organisatrice aux côtés de Muriel qu'à l'origine de la participation de son groupe de cuivres Bann Jouar très largement apprécié et applaudi par tous !

 


Balade vers la fenêtre des Makes

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Abeille sur fleur jaune Hypericum lanceolatum

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Tec Tec mâle Saxicola tectes 

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Fuchsia boliviana

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Bois de corail Chassalia corallioides

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Le sentier grimpe vers la Fenêtre des Makes

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Fenêtre des Makes, vue sur le Cirque de Cilaos, le Piton des Neiges et la ville de Cilaos

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Fleurs plantées sur le parking au retour de la fenêtre des Makes : capucines Tropaeolum majus

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Heterocentron roseum

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Pêcher

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Au village des Makes, case créole

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Les Makes chez Denise, cuisine traditionnelle au feu de bois

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Salades en entrée

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Chez Denise, carry poulet et espadon

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Animation musicale, l'orchestre de cuivres Bann Jouar

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Séquence danses aux rythmes de Bann Jouar

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